mercredi 4 juillet 2018

Bonjour, vous faites des soldes ?

Non. Pas dans le livre.

...

Ah bon ?

Développons un peu. Cette question, on me la pose rarement. Peut-être une à deux fois en période de soldes. À chaque fois, j'en profite pour parler un peu du prix unique du livre, une loi datant de 1981, mais qui reste pourtant méconnue du grand public.


En France, le prix est fixé par les éditeurs. Par conséquent, peu importe où vous achetez un livre neuf, le prix restera le même. La seule marche de manœuvre que l'on peut avoir, c'est une remise maximum de 5%. Contrairement à ce que certains peuvent penser, elle n'est pas un dû. Le libraire n'a aucune obligation légale de la faire. S'il souhaite l'appliquer, il est libre de la façon de procéder. Des magasins l'appliquent directement, d'autres en fonction d'un nombre de passages ou encore d'un montant accumulé, etc. Cette remise est donc relativement libre et est la même pour tout le monde.

Comment ? Les professeurs ? Ah oui, la fameuse remise enseignant. Elle n'existe pas. Je sais, ça peut faire un choc, mais il s'agit d'une simple idée reçue. Les profs sont des gens comme les autres. À ce titre, ils ont droit à la même remise maximale de 5%. La seule différence notable, c'est lorsqu'ils passent des commandes pour les bibliothèques d'écoles (hors livres de prix, coopératives et associations) et non à titre personnel. Dans ce cas, la remise est fixée à 9%, tout comme pour les bibliothèques et autres collectivités. 

Mais quid du livre d'occasion ? Là, c'est un autre sujet, et il est possible de faire le prix que l'on souhaite à condition de ne pas vendre à perte. En librairie, pour qu'un livre soit considéré comme de l'occasion, il doit être paru depuis plus de deux ans et être en stock depuis plus de six mois. Cependant, avec la faculté de retour possible avec le livre, l'intérêt pour un libraire de faire des soldes est minime. S'il ne vend pas un ouvrage, il peut le retourner et être recrédité par l'éditeur une fois le coût de transport retiré. De ce fait, si un libraire ne fait que du neuf, il gagnera davantage à renvoyer ses invendus que de faire des soldes. La vraie utilité de solder (en dehors des boutiques d'occasion), c'est lorsqu'un ouvrage est en arrêt de commercialisation et que la date de retour est dépassée.

Maintenant que ce court article est terminé, je me permets de vous souhaiter de bonnes vacances. Pour ma part, je m'apprête à partir ce jeudi en Nouvelle-Zélande pour un périple de trois semaines. Le blog sera donc inactif durant toute cette période. Il y aura peut-être quelques photos et/ou messages sur la page Facebook. Si vous souhaitez quand même continuer de me lire en attendant le retour des notes, sachez que je tiendrai un blog tout au long de mon voyage. Pour ce faire, rendez-vous à l'adresse suivante, où vous trouverez aussi les étapes de mon périple au Canada en 2017 : lesescapadesdupetitlibraire.blogspot.com. Soyez sages. Bisou.

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